Appel à communication

Appel à communication complet  :

Appel_a_soumissions_CIFEPME_2022_Lyon_VF

Thématique

Le terme « performance » reste relativement ambigu et son usage est souvent galvaudé dans le langage courant. Aussi, malgré son usage très répandu, il n’existe pas de définition précise qui fasse l’unanimité et transcende les visions souvent disciplinaires (i.e. on parle de performance financière, performance économique, performance stratégique…). De plus, la performance dépend de l’objectif visé, de la perspective d’analyse, ainsi que de la fonction, des caractéristiques et des intérêts de l’acteur qui utilise le concept. Par ailleurs, le terme de performance ne prend véritablement de sens que dans le contexte environnemental ou temporel dans lequel il est employé.

Dans le domaine des Sciences de Gestion et du Management, il est admis que la performance des organisations ne peut aujourd’hui se concevoir que de manière globale et dans la durée, plus encore lorsque l’on intègre les enjeux liés à l’Anthropocène. Nombreuses sont les communautés scientifiques ou socio-économiques défendant la nécessité de concilier performance économique, performance sociale et performance environnementale. Historiquement envisagée et mesurée par des indicateurs financiers, considérés comme objectifs, fiables et opérationnalisables, la performance de l’entreprise ne peut, aujourd’hui, être appréhendée que de manière multidimensionnelle, et ce, malgré les écueils méthodologiques auxquels les chercheurs risquent de se confronter. En effet, les difficultés d’objectivation de certains types de performance ou les problèmes de compatibilité épistémologique des mesures de performance relevant de différents champs disciplinaires sont fréquents.

Spécifiquement, travailler sur le concept de performance globale et durable dans le champ de la PME nous ouvre des voies de recherche nombreuses et prometteuses. Il s’agit tout d’abord de comprendre comment ces organisations de petite et moyenne taille, souvent contraintes en termes de ressources et en position de faiblesse par rapport aux grands groupes, peuvent accroître leurs avantages concurrentiels, dans un contexte d’instabilité économique, politique et désormais sanitaire, mais également d’intensification de la concurrence, de mondialisation et d’internationalisation des marchés. Il s’agit également de savoir comment mieux accompagner ces organisations sur le chemin de la pérennité, et ceci à tous les stades importants de leur cycle de vie (création, développement, transmission…). La question de la performance globale et durable n’est donc pas seulement la problématique des PME bien installées, mais également celle des organisations naissantes pour lesquelles tout est à construire, des organisations qui envisagent de se transformer profondément pour se développer ou pour survivre, de celles qui doivent être transmises/reprises… autrement dit des structures plus vulnérables.

Il n’en reste pas moins que les différentes composantes de la performance globale et durable ne sont pas toujours compatibles. Les leviers s’avèrent parfois difficilement conciliables et les équilibres s’avèrent fragiles. La recherche de la performance globale et durable est-elle possible pour la PME ? Quels sont les leviers de cette performance globale et durable ? Comment peut-on la capter et l’objectiver ? Comment aider le dirigeant ou l’entrepreneur à appréhender les différentes dimensions de cette performance et à actionner les « bons » leviers qui lui permettront d’atteindre le niveau de performance qu’il s’est fixé ? Comment repenser la formation à l’entrepreneuriat et au management de la PME dans le sens d’une meilleure prise en compte d’un objectif de performance globale ? 

Dans une perspective critique, il s’agit aussi de déconstruire la notion de performance, en mettant en lumière ses postulats et ses limites, ainsi que les voies de transformation profonde des PME, et de réfléchir sur les mesures elles-mêmes des dimensions de la performance pouvant relever de paradigmes épistémologiques différents, voire irréconciliables.

Dans cet appel à communications, le terme PME demande à être entendu au sens large, en englobant différentes formes d’organisations de petite et moyenne taille, déjà installées ou naissantes, dont les finalités peuvent être variées. Ainsi, les entreprises à mission, les organisations hybrides, les organisations de l'économie sociale et solidaire, les organisations alternatives, peuvent être sources d’inspirations pour penser différemment les notions de performance et de création de valeur.

Les chercheurs issus des communautés de recherche francophones sur la PME et l’entrepreneuriat sont invités à soumettre des propositions de communications qui pourront relever des sous-thématiques suivantes, et dans la mesure du possible en fonction de la thématique traitée, mettre en avant l’articulation avec la question de la performance globale et/ou durable de l’entreprise (cette liste de sous-thématiques n’étant pas exhaustive) :

-          Transformation numérique responsable

-          Internationalisation et relocalisations

-          Ecosystèmes entrepreneuriaux

-          Gestion des risques et des crises

-          Transformation des modèles d’affaires

-          Education et accompagnement en entrepreneuriat

-          Transmissions et reprises

-          Marketing durable

-          Croissance, stratégies de financement et gouvernance

-          Innovations sociales et management alternatif

-          Approches méthodologiques et épistémologiques de la notion et de la mesure de la performance globale

 Trois formats de soumissions sont proposés :

-          Communication en session générale

-          Communication ciblée sur une session thématique

-          Table ronde

Parallèlement, un consortium doctoral est organisé sur la première demi-journée du congrès.

 

Pour toute question complémentaire, nous sommes disponibles via l'adresse suivante : CIFEPME2022@univ-lyon2.fr

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